ACTIONS
La guerre n'est pas un accident. C'est un système qu'on finance tous les jours.
Les gouvernements ont dépensé 2,718 milliards de dollars en armement en 2024. Ça fait 86 158$ par seconde. L'augmentation de 9.4% est la plus forte depuis la fin de la guerre froide.
Il y a présentement 61 conflits armés actifs dans le monde — le chiffre le plus élevé depuis 1946. Chacun repose sur des chaînes d'approvisionnement, des investissements, des accords commerciaux. La guerre est une industrie. Elle a besoin de clients.
L'OTAN a fixé un nouveau target: 5% du PIB d'ici 2035. L'Europe seule prévoit dépenser 426 milliards d'euros en 2026 — une augmentation de 100 milliards par rapport à 2024.
On condamne la violence. On partage des posts. On signe des pétitions. Puis on achète un nouveau téléphone dont les minéraux viennent de mines où travaillent des 160 millions d'enfants. On commande des vêtements fabriqués dans des usines où les gens font 12h par jour pour 2$. On mange de la viande produite dans des systèmes qui tuent 80 milliards d'animaux par année.
Ce n'est pas de la morale. C'est de l'observation.
Les systèmes violents existent parce qu'ils sont rentables. Ils continuent parce qu'on participe. Pas par cruauté, mais par habitude. Par commodité. Par manque d'alternative visible.
Le problème n'est pas d'être "une mauvaise personne". Le problème est de vivre dans un système conçu pour cacher ses coûts réels. Tu vois le produit, pas la chaîne. Tu vois le prix, pas les corps. Tu vois la marque, pas les contrats militaires derrière.
L'activisme peut devenir une identité. Une façon de se sentir du bon côté. Mais si ton indignation s'arrête à l'écran, si tes achats ne changent pas, si ton confort reste intact, c'est du théâtre. Ce n'est pas une accusation. C'est une question: est-ce que tes actions suivent tes mots?
La guerre qu'on dénonce, c'est souvent la guerre qu'on finance en petits paiements invisibles. Les souffrances qui nous choquent sont produites par les mêmes systèmes économiques qu'on alimente tous les jours.
Refuser n'est pas de l'apathie. C'est une stratégie. Ne pas acheter, c'est retirer du financement. Choisir la simplicité, c'est réduire la demande. Vivre hors-système, c'est arrêter de valider la machine par ta participation.
Ce n'est pas facile. Ça demande de renoncer à du confort. De chercher des alternatives. De tracer d'où viennent les choses. De poser des questions désagréables. De vivre avec moins.
Mais c'est possible.
La nature offre un espace où les conséquences sont directes. Tu plantes, tu récoltes. Tu négliges, ça meurt. Tu prends soin, ça pousse. Il n'y a pas de chaîne invisible entre ton action et son résultat. C'est un système sans mensonge.
Changer le système demande du temps. Ça ne se fait pas avec des slogans. Ça demande de repenser comment on produit, comment on distribue, comment on valorise. Ça demande de créer des alternatives qui ne reposent pas sur l'exploitation. Ça demande de la cohérence personnelle avant l'action collective.
Les questions ne sont pas confortables:
D'où vient ce que tu achètes? Qui l'a fait? Dans quelles conditions? Avec quels matériaux? Es-tu prêt à perdre en commodité pour arrêter de financer du mal? Ton engagement va-t-il au-delà de l'écran? Si tu avais le pouvoir, quelle partie du système démantellerais-tu en premier?
Ce ne sont pas des accusations. Ce sont des outils de clarté.
La paix ne viendra pas de bons sentiments. Elle viendra quand les mots et les actions seront alignés. Quand la condamnation sera accompagnée de refus. Quand les gestes deviendront cohérents.
Ce texte n'est pas un rejet de l'humanité. C'est une analyse de structure. Dire que les humains ont construit la guerre, c'est aussi dire qu'ils peuvent choisir de ne pas la nourrir.
Ce qui est cherché ici n'est pas le désespoir. C'est l'interruption. Une pause dans le rythme où la conscience devient spectacle. Une invitation à examiner ce qu'on nourrit, ce qu'on normalise, ce qu'on refuse.
La paix commence quand le langage rencontre l'action.
BUT NOW...
"Ce n'est pas du merch. C'est une action concrète."
Ce texte t'a fait réfléchir? Transforme cette réflexion en geste tangible.
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Chaque achat finance directement des causes sociales. Ce n'est pas de la consommation passive.
Pré-commande • Production éthique • Livraison 2-4 semaines
Où va l'argent?
- 2$ par T-shirt → Organismes d'aide à l'itinérance (Montréal)
- Production, impression, expédition → Artisans locaux quand possible
- Le reste → Finance mon apprentissage créatif et mon loyer